Discrète à l’extérieur, cette église gothique de Plumelin (Morbihan) a su faire évoluer son intérieur bien rempli. Elle est entourée de belles croix, d’un calvaire et d’une fontaine.

Une église discrète

La paroisse paroissiale de Plumelin existe depuis le Vᵉ siècle et son nom vient de la contraction de « Plou » (paroisse) et de « Melaine » (saint et évêque de Vannes au début du Vᵉ). Il n’est donc guère étonnant que l’église paroissiale lui soit dédiée.

Construite entre la fin du XVe et le début du XVIe, l’église n’a pas manqué de moyens pour son édification mais se contente d’une simple forme en croix latine avec, curieusement, peu d’ornements et un très modeste clocher situé en son centre et qui dépasse d’à peine un mètre de la toiture.

Dès la fin du XVIe est ajoutée la rotonde sur la partie sud de l’édifice. Celle-ci, dédiée à Saint-Louis fut financée et réservée à la famille du recteur de l’époque, Louis du Botderu.

À partir du XVIIe, l’église connut des modifications régulières, mais mineures, essentiellement à l’intérieur.

Les plus importants eurent lieu au XVIIIe avec l’installation du retable (réalisé par Olivier Le Denmat de Locminé) et la démolition du jubé entre 1740 et 1759 qui changeait la physionomie du chœur. Des fenêtres furent murées et d’autres percées pour compenser.

Un intérieur renouvelé

L’église ne fut guère endommagée pendant la Révolution et, hormis quelques petites restaurations (vitres, autels) il faut attendre 1823 pour voir la chapelle Saint-Louis transformée en sacristie.

Des fenêtres furent murées et un mur élevé près du chœur. Des vitraux du célèbre Laumonnier furent installés en 1889 et la décoration de la chapelle sud refaite en l’honneur de Marie.

Deux statues (la vierge à l’enfant, et l’Immaculée Conception) y seront alors ajoutées.

L’actuel chemin de croix est installé en 1896 lors de la restauration du retable. Au XXe, l’autel est désolidarisé du retable et avancé dans le chœur, tout comme celui de la chapelle dédiée à Marie. Fr 1985, certains vitraux sont refaits dont l’un représente Sainte-Anne, la Vierge et Jésus réunis, ceux de la nef n’étant que figuratifs.

À voir également deux statues du XVe représentant Saint-Quidy (à qui une chapelle est dédiée en dehors du bourg) et Saint-Melaine entourant un tableau représentant une Descente de Croix.

Aux alentours de l’église

Sur la façade sud de l’église, on remarque une grande croix. Celle-ci a été établie en 1824 lors de la grande mission évangélisatrice et veillait sur le cimetière.

De belle facture, elle n’a pas été déplacée lors du déplacement du cimetière en 1876. Une nouvelle croix presque identique a ainsi été établie pour veiller sur le nouvel emplacement des défunts. Par contre, son ossuaire a été rebâti à l’identique en 1877 et existe toujours, ce qui est très rare dans la région.

À quelques centaines de mètres de là, à l’est du village, sur trouve la Fontaine de Saint-Mélaine. En contrebas de la route, près de deux menhirselle est surmontée d’une croix et possède un bassin qui servait autrefois aux lessives.

Non loin se trouve la très belle croix de Kercloarec. Classée en 1935, elle possède un autel et représente la crucifixion. Il existe également une autre fontaine dédiée à Saint-Mélaine qui semble-t-il avoir des vertus curatives.

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